Un voyage au Québec et une rencontre

…Jusqu’à ce qu’un voyage au Québec en 2008 devienne le point de départ d’un cheminement inattendu…

l’objectif de ce voyage était d’aller à la rencontre, entre autres, d’une femme-médecine, Sylvie-Eliane Fortin, issue de deux tribus des premières nations du Québec et du Labrador,

et descendante d’une lignée de femmes médecine depuis 7 générations.

La connexion avec un gros tambour !

Le tambour s’est manifesté à moi alors que je me trouvais dans une boutique d’artisanat amérindien pour y faire du shopping.

J’en fus bouleversée.

En effet, un grand tambour m’attira au fond de la boutique et je ne pus rien faire d’autre que jouer, jouer, jouer, pendant une heure.

En quittant la boutique et le tambour je ressentis une tristesse si intense que je m’en ouvrais le soir même à la Sylvie-Eliane qui me conseilla de me procurer un tambour

et de me mettre à l’écoute des animaux… Elle m’expliqua comment me mettre à l’écoute du tambour et de mes animaux totems.

De retour au pays

A mon retour en France, la Vie m’apporta les conditions parfaites pour apprivoiser ce tambour et me connecter à certains animaux.

Par la suite et peu après mon déménagement dans le sud-ouest, je fus guidée de façon tout à fait inattendue, alors que je n’avais jamais envisagé cette possibilité, jusqu’à un homme qui me transmit son savoir-faire dans la fabrication artisanale et  naturelle de tambours traditionnels…

J’ai fabriqué le mien, puis j’ai développé peu à peu mon propre savoir-faire jusqu’à créer ma propre entreprise quelques années plus tard.

Vivre de ma passion tout en respectant l’environnement

Aujourd’hui je suis artisane-factrice de tambours. J’ai fait mon premier tambour en 2010-2011 et beaucoup d’autres… Et j’ai décidé de créér mon entreprise d’artisanat de tambours en 2015, et je

continue à fabriquer des tambours avec la même passion qu’au premier jour !

Je fabrique tous mes tambours moi-même. Je suis attachée à l’écologie et au respect des éléments que j’utilise en veillant à leur provenance locale.

Je récupère les peaux crues des cervidés auprès des chasseurs des villages alentours dans un rayon de 20-30 km autour de chez moi. Je les tanne moi-même de façon traditionnelle, avec des produits naturels.

Les peaux de tous les autres animaux (vache, bison, cheval, veau, âne, chèvre) que je traite proviennent de Dordogne. Et s’il m’arrive parfois de devoir en commander ailleurs (mais c’est très très rare et exceptionnel), c’est toujours des peaux venant de France.

Je fais les cadres moi-même, le bois que j’utilise provient d’une toute petite scierie transformant les grumes des forêts environnantes à quelques kilomètres de mon lieu de vie, et pour l’assemblage

j’utilise une corde artisanale provenant d’une petite corderie artisanale à 30 km de chez moi.

      La question du chamanisme, du sacré, de la fraternité…

Je fabrique tous mes tambours avec gratitude et respect pour chaque règne dont ils sont constitués.

Sylvie-Eliane m’a transmis certaines connaissances dont j’utilise une partie dans la fabrication, la bénédiction et la protection des tambours.

Je ne sais pas si on pourrait parler de pratique chamanique, mais lors des cercles ou des stages je ritualise certaines étapes.

J’utilise essentiellement cette connaissance et mon ressenti pour offrir un contexte respectueux et sacré autour du tambour.

A mes yeux, la pratique du tambour est quelque chose de profondément spirituel et sacré, vecteur de joie profonde  et empli de sagesse et de sens.

Jouer ensemble, en harmonie entre frères et sœurs reliés à Mère-Terre est quelque chose d’essentiel aussi à mes yeux…

Tout cela réuni fait que je me sens « amérindienne » au plus profond de moi.

Amour et Lumière, le Grand Esprit veille sur nous Tous.

Aho !

Louisa