La qualité d’un tambour, à mes yeux

 

Je suis artisane-factrice de tambours et depuis 2010-2011 j’ai toujours eu et ai toujours à cœur de travailler de façon écologique, de veiller à la provenance locale des matières premières au maximum et de tout transformer moi-même de A à Z.

Pour moi c’est un critère qualitatif incontournable pour la création de tambours / outils / compagnons que beaucoup n’hésitent pas à qualifier de sacrés…

Quelle satisfaction d’avoir un produit soigné, avec une traçabilité, une éthique dans sa conception.

Certaines personnes sont sensibles à ce critère de qualité et reconnaissent que cela fait toute la différence, même si 2 tambours peuvent se ressembler en composition ou en apparence.

Et d’ailleurs la beauté d’un tambour n’est pas un critère de qualité au sens où je l’entends, c’est un critère esthétique, c’est différent.

Pourquoi faire attention à ce que l’on achète ? Que veut-on vraiment ?

 

Pour bien des « artisans » de tambours, fabriquer un tambour consiste à assembler une peau achetée tout prête et un cadre acheté tout fait, en France au mieux, voire ailleurs.

Bien sûr cela n’est pas gênant en soi pour celle.celui qui souhaite avoir un tambour sans trop se préoccuper d’où viennent les peaux, le cadre… Voire même de quel animal ou du bois dont il s’agit ! Sans même chercher à savoir si le tannage est plutôt de type artisanal et à petite échelle, ou industriel… Si la fabrication des cadres est faite à la main ou en série à la limite de l’usine…

Mais, je vois tout le temps des personnes toucher les tambours avec beaucoup de respect et d’émotion et cela montre combien l’intention  est pure et le besoin de connexion fort à l’origine…

Chercher à se connecter aux esprits des animaux et de la nature avec un tambour qui ne les respecterait pas fondamentalement est à mes yeux contradictoire.

Alors simplement le fait de se poser la question de ce que l’on veut vraiment avant de choisir un tambour est au final une question d’engagement et d’éthique personnelle.